Saint Nazaire, le 16 juillet 2020

Je ne sais pas où je vais, mais je sais d’où je pars. Je me tiens devant cette immense structure métallique flottante, qui m’a donné cette impulsion déterminante qu’il me manquait.
Il y a quelques mois, une mutation m’a amenée à travailler au service de ces bateaux de croisière. L’exubérance et la pollution de ces constructions m’ont poussée dans ce voyage vers l’inconnu. Je ne regrette rien. Pour l’instant.
Les ouvriers du chantier scrutent mon étonnante monture, qui me permettra de me déplacer durant ces quelques semaines. C’est un vélo, flanqué de sacoches et surmonté de Basile le basilic (ba oui, pour les salades !). Je jette un dernier regard vers le passé, et le stress du départ se transforme en une vague indescriptible. Elle ne vient pas de cette eau qui soutient courageusement ce paquebot, mais de cette liberté nouvelle qui s’offre à moi.
Je roule vers l’est, prends la navette pour traverser le pont de Saint Nazaire, puis longe la Loire une quinzaine de kilomètres. Tout à coup, je m’arrête devant un attroupement. Une façade entièrement recouverte de circuits électroniques se dresse devant moi. C’est là que je rencontre François et Loïc. Ils sont partis d’Angers pour rejoindre Asserac, où habite François. Ils m’invitent à les suivre, et c’est comme ça que je me retrouve à faire demi tour, pour aller ramasser de la fleur de sel de Guérande. Une rencontre que je ne suis pas prête d’oublier.
Lorsque rien n’est prévu, tout est possible.

Chouette, F̶a̶u̶x̶, euh… beau départ !!
Bon voyage!!
Les anciens voisins 😄
Bien contente de vous savoir sur la route pour ce périple longtemps désiré. Belles rencontres et photos en pespective! 😀