Le jour où j’ai rencontré un apprenti utopiste

Guer, le 22 juillet 2020

La route vers La Gacilly est jalonnée de montées et de descentes, et je roule sous une chaleur écrasante. Le chemin le plus direct est la nationale. Sans piste cyclable, les automobilistes et les camions me frôlent sans aucun ménagement. Je décide de faire une pause café à Redon, avant de rejoindre La Gacilly.

C’est là que je rencontre Alain, « apprenti utopiste ». C’est un personnage atypique, comme il le dit lui même, qui arpente les marchés locaux depuis 15 ans. Ses crêpes sont « faites avec amour et paix », mais surtout avec le sourire, et ça change tout ! Sa farine vient de chez Nicolas, paysan boulanger à Val d’Anast. On se donne rendez-vous deux jours plus tard au marché de Guer, autour d’une crêpe et d’un café.

La Gacilly accueille tous les ans une excellente exposition de photographies. Je passe la journée là bas. Le camping étant complet, Fiona, bénévole au Maquis, me propose avec une gentillesse admirable son hospitalité. Nous passons une excellente soirée, avant de repartir le lendemain rejoindre Alain.

Le crêpier a toujours une blague d’avance, et aime les gens. Sous son air de nonchalance amusée, il interpelle les habitués qu’il connait depuis des années. Il râle avec le sourire quand je pointe mon appareil photo sur lui. Lorsqu’il me raconte sa vie, je comprends tout à coup ce qui pousse les gens vers cette générosité qui me submerge depuis le début de ce voyage. Au delà de ce que je suis, je crois que ma liberté inspire. On me voit voit arriver avec mon baluchon, comme autrefois les conteurs ou les musiciens. Les histoires de voyage inspirent et font rêver. Cette pensée me rend vivante, et me donne toute l’énergie nécessaire pour la suite.

Nous chargeons mon vélo et mon baluchon dans son camion, avant de faire les derniers kilomètres qui nous séparent de l’Ecosite des jardins de Siloé, où je m’apprête à vivre une expérience incroyable autour d’un chantier participatif. Je raconterai cette aventure dans le prochain article. Patience !

Un commentaire

  1. La beauté du voyage: ces rencontres inspirantes et inattendues qui changent notre perspective et nous sauvent la vie alors qu’on ne s’y attendait pas… ou plus. 🙂

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