Le jour où tout a basculé

Je voyage depuis quelques jours sans m’arrêter. Depuis Mortain, je suis partie vers l’Est, puis vers le Nord. L’Orne a très peu de pistes cyclables. Les routes sont très étroites et dangereuses à vélo. Les montées et la cadence commencent à peser sur mon moral. Et surtout, l’inconnu est jalonné de grands champs de maïs et de blé, cultivés de façon industrielle. Les remorques pleines de ballots se succèdent à un rythme effréné, et les tracteurs laissent derrière eux des champs dénués de toute vie végétale ou animale.